Le jeune homme était une frèle ombre noire toute encapuchonée, immobile et silencieuse.
Zayl s'était arrêté à quelque dix mètres de la batisse et l'observait minutieusement. On lui avait dit à l'auberge du Sanglier Noir que cette maison était hantée par les pires esprits frappeur de toute la région. Le jeune nécromancien était venu voir de quoi il retournait exactement mais il ne semblait pas que quoi que ce soit se trouve à l'intérieur de ces murs, vivant ou mort. Zayl ne ressentait pas la présence des esprits et était tenté de classer l'information comme une légende de piliers de comptoir en mal de racontards.
La prudence néanmoins lui rappela que ce n'était pas parce qu'il ne les sentait pas qu'ils n'étaient pas là.
Instinctivement et sans y penser, il se mit à humer l'air comme pour trouver une fragrance quelconque digne de lui fournir des réponses.
- Je me demande...
- Zayl ? A quoi tu penses, mon petit ?
La voix venue de nulle part - ou plus précisement de la sacoche du nécromancien - était beaucoup plus virile que celle du jeune homme. Un fin sourire orna les lèvres de Zayl.
- Je serais prêt à parier qu'il n'y a pas le moindre spectre dans cette cabane.
Il y eut un instant de silence, puis :
- Fais-moi voir !
- C'est pas très prudent, Herbert... Tu sais que les miens ne sont pas très apréciés, même parmi les sorciers.
- Allons donc, je n'entends personne d'autre que toi, ici. Fais moi sortir ou je rameute le village.
Le sourire du nécromancien s'étira davantage et il obéit à son compagnon. Doucement, il extirpa le crâne de sa besace et le tint face à la massure.
- Eh bien ! Quoi qui vive là, ça ne doit pas avoir un grand sens du soin. Comment ce cabanon de jardin tient-il donc en place ?
- Il n'y a rien qui "vit" là.
Sam 17 Mar - 22:52